1. Yael Armanet Le 11/07/2017
Pour vous, cher François… C’est l’histoire d’une adolescente rebelle à qui son « nouveau prof de philo ...
2. vera idely cabral Le 26/05/2017
Oh, captain, my captain! La mort de ma mére, la folie de mon frére... et le temps qui passe sans cesse. ...
3. yasar çabuklu Le 19/11/2015
Dear François Warin, I am a Turkish essayist. I came across your web site during my surf on the subjects ...
4. lorenzini patricia Le 13/08/2015
Monsieur, je ne sais si votre site est encore d'actualité. Je connaissais Armelle du temps de Nice, ...
5. Jean-Marc Laffont Le 01/05/2015
Bonjour, Le hasard a fait que ce matin j'ai appris par votre site le décès il y a plus de 6 ans d'Armelle ...
6. THOMAS Le 28/03/2014
C'était déjà un vrai plaisir -même si à l'époque j'assimilais plus cela à de la souffrance mentale- que ...
L'EMPIRE DES MOTS
“Kein ding sei wo das wort gebricht”
(Stephan George)
“Le mot me manque“(Jaques Lacan)
Tel est le titre d'un de mon premier article publié en portugais dans la revue de l'l'Université de Sao Paulo Il pensiero. Je ne sais pas à la suite de quel hasard le passage ci-dessous s'est retrouvé sur le net mais il traduit bien la sorte de libido nominandi qui déjà s'était emparée de moi. 'Donne un nom à tous les oisaux du ciel et toutes les bêtes de la terre... " tel fut la vocation et l'ordre intimé à l'homme au jardin d'Eden comme si ce commandement était innocent et indemne aussi bien de la libido sentiendi que de la liibidosciendi et de la libido dominandi que désignera plus tard Augustin.
Qu'aucune chose ne soit où la parole défaille, écrit Stephan George et le mot ou la parole (das Wort) est ce qui appel à voir, ce qui attire le dieu, ce qui sur le mode épiphanique fait surgir la chose du néant dans une apparition à laquelle un exercice d'ekphrasis infini finit par donner profondeur et beauté éclatante.
Dizer que para nós a linguagem é pouco, não significa que é pouco utilizada. Pelo contrário. Usa-se e abusa-se da linguagem, é o consumo extraordinário que fazemos dela, o abuso da comunicação que caracteriza a nossa época “…. palavras ao mesmo tempo desenfreadas e hábeis, escritas, rádio-transmitidas, que rodopiam à volta da terra”. É essa linguagem degradada, essa moeda falsa, comparável aos níqueis usados que pomos em silêncio na mão dos outros, como diria Mallarmé, que de início conhecemos como sendo a linguagem. A linguagem é própria do homem, mas não vivemos nativamente o que somos, não estamos imediatamente nivelados à nossa verdade; perdidos no falatório anônimo é que surgimos pela primeira vez a nós mesmos. Nossa fala é vã porque não é nutrida pelo silencia; e no entanto, ao “falar” corresponde sempre um “calar-se” e um “escutar”. Falamos à torto e à direito porque não temos respeito pela língua, fala-“se”, e faz-“se” conferências sobre “temas” e é através dessa prodigiosa inflação do verbo, que caracteriza o mundo moderno, desse falatório e desse palavrório (das Gerede), que temos de reencontrar a linguagem autêntica (die Rede).